Le Monastère
Un imposant bâtiment, une chapelle et un château du XVIIème siècle composent le monastère de Sainte Catherine de Sienne. Le château succède à un édifice féodal vraisemblablement détruit pendant
les guerres de Religion.
Jean d’Aldeguier, issu d’une famille noble de Millau, grand trésorier de la généralité de Toulouse, achète les terres qui lui valent le titre de baron ; il y construit un nouveau château au
milieu du XVIIème siècle. Passé aux mains de différents propriétaires issus de la haute bourgeoisie et de la noblesse toulousaine, il est finalement vendu en 1748 à Gaspard de Maniban, premier
président au parlement de Toulouse. Ce dernier, désireux d’en faire une demeure confortable, entreprend des travaux d’aménagements coûteux.
En 1870, le monastère est transformé en hôpital, puis en maison d’accueil pour les orphelines toulousaines, victimes de la crue de la Garonne en 1875.
Pendant la première guerre mondiale, un hôpital temporaire y est implanté, accueillant notamment des soldats annamites.
S’accommodant mal de l’urbanisation croissante de Blagnac, les Trappistines décident de quitter le domaine en 1938 pour aller en Gironde.
Une communauté de Dominicaines les remplace à partir de 1939.
Durant la seconde guerre mondiale, les bâtiments, à l’exception du château, sont occupés par les militaires allemands. Le domaine est endommagé.
Après la guerre, des travaux de rénovation sont entrepris. En 1949, les moniales accueillent Louis Mazetier, célèbre peintre verrier qui réalise fresques et vitraux.
Depuis les années 50, le monastère a varié ses activités : tour à tour fabricant de pâtes alimentaires, pension de famille, maison de retraite, confection d’objets religieux, afin d’assurer la
survie matérielle de la communauté.
Depuis 1987, les dominicaines partagent la tranquillité du site avec la communauté des Béatitudes.
L’église conventionnelle Notre-Dame-des-Sept-Douleurs et de Sainte-Catherine-de-Sienne est un grand édifice de style néogothique en forme de L. Les peintures murales du chœur et de la nef des
fidèles ainsi que l’ensemble des vitraux sont classés à l’inventaire des monuments historiques depuis le 30 avril 2001